Faits marquants du webinaire : 65 ans de l’ACCEC – Histoires, moments marquants et espérance en l’avenir

Une soirée nationale de foi, de gratitude et d’espérance pour l’éducation catholique

Le 5 novembre 2025, des conseillers scolaires, des éducateurs et des amis de l’éducation catholique se sont réunis en ligne, à partir de leur foyer ou bureau, pour célébrer une étape importante : les 65 ans de l’ACCEC. Ils représentaient des dizaines d’écoles et de conseils scolaires catholiques d’un océan à l’autre, mais l’objectif de la soirée demeurait notre mission commune : l’éducation catholique canadienne.

Animé par Rose Burton Spohn, directrice générale de l’ACCEC, le webinaire national comptait cinq panélistes estimés, dont les témoignages ont mis en lumière la profondeur, la résilience et l’unité de l’éducation catholique entre les générations au Canada.

« Nous sommes réunis ce soir pour célébrer les histoires, les moments marquants et l’espérance en l’avenir de notre organisation nationale », a déclaré Rose, tout en souhaitant la bienvenue aux participants.

De la prière d’ouverture, récitée par Harry Salm, président de l’ACCEC, et Teresita Chiarella, ancienne présidente, aux mots de gratitude qui ont clos la soirée, l’événement a été marqué par un esprit de réflexion joyeuse et un regain d’espoir, qui ont profondément touché les participants.

Déclarations marquantes des panélistes

Dean Sarnecki : Foi et mission

Le premier à prendre la parole a été Dean Sarnecki, éducateur, administrateur et conseiller, qui a travaillé aux Edmonton Catholic Schools et aux Elk Island Catholic Schools et qui a occupé des postes de direction à l’ACSTA. Il a marqué la soirée en relatant son expérience vécue. S’appuyant sur sa biographie, son humour et ses convictions, il a médité sur la fragilité et la résilience de l’éducation catholique au Canada.

« L’éducation catholique a été le fil conducteur de toute ma vie », a-t-il déclaré, évoquant les salles de classe où il a appris à lire, les systèmes dans lesquels il a servi et les rassemblements nationaux qui ont « transformé » sa vie en lui révélant une communauté nationale unie dans la prière et l’action.

Dean a souligné que la vitalité de l’éducation catholique n’est « pas un accident », mais le fruit d’un travail fidèle de plusieurs décennies de la part des conseillers, des parents, des membres du clergé et des éducateurs.

« Notre unité doit venir strictement de l’Évangile — en gardant nos yeux fixés sur Jésus, le centre et la source de notre mission », a-t-il rappelé. Il a invité les conseillers à consolider leurs relations, à approfondir leur foi personnelle et à défendre la formation de la personne dans son intégralité.

Melinda Chartrand et l’héritage francophone

Conseillère scolaire franco-ontarienne chevronnée et ardente défenseure, Melinda Chartrand s’emploie depuis longtemps à renforcer l’éducation catholique en français en Ontario. Elle a rappelé que ses origines remontent à près de 240 ans, à Sandwich (aujourd’hui Windsor), tout en soulignant le courage des communautés francophones qui ont lutté pour préserver leur langue et leur foi.

Melinda a évoqué certains moments marquants : la reconnaissance officielle des droits à une éducation francophone (1968); la création de huit conseils scolaires catholiques de langue française (1998) et la croissance soutenue qui a suivi, notamment de nouvelles structures et de nouveaux programmes et soutiens au service de diverses communautés dans la province.

« Imaginez le travail et le dévouement nécessaires pour créer des conseils scolaires — sans bureaux, sans politiques et parfois vivant littéralement dans son véhicule entre deux réunions », a-t-elle déclaré.

Aujourd’hui, les conseils catholiques francophones de l’Ontario servent des dizaines de milliers d’élèves dans le cadre d’une mission à la fois enracinée et tournée vers l’avenir.

« Une langue, un millier de cultures », a-t-elle résumé. « La communauté francophone est riche, dynamique et fière de ses écoles. »

Bon Fagan : Foi et résilience

Chef de file de longue date de l’éducation catholique à Terre-Neuve-et-Labrador, Bon Fagan a abordé la question douloureuse de la perte, dans les années 1990, du droit constitutionnel au financement public des écoles confessionnelles — ainsi que l’espoir durable qui a suivi.

« Je ne veux pas m’attarder là-dessus parce qu’il s’agit d’une histoire douloureuse », a déclaré Bon. « J’ai toujours associé l’ACCEC à une vision positive de l’éducation catholique au Canada. »

Il s’est plutôt attardé sur le défi qui est survenu durant la même période : d’une part, comment encourager et soutenir les écoles catholiques du Canada atlantique — c’est-à-dire au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador — qui ont continué leur mission sans financement public, et, d’autre part, comment les intégrer dans la famille nationale.

« Nous comptions très peu d’écoles. Toutes ont été fondées à partir de rien. Il n’y avait aucun financement public… chacune pourrait raconter sa propre histoire. Chacune a dû commencer ses activités et se battre dès le premier jour », a-t-il rappelé.

C’est durant ces débuts difficiles que la solidarité nationale s’est manifestée le plus fortement : « Des camions de matériel… venant de l’Ontario et d’autres provinces » sont arrivés comme des signes concrets d’un soutien national.

Bon a souligné la création de la Roman Catholic Independent Schools Association en 2010, qui a permis aux écoles du Canada atlantique de se réunir, de collaborer et de défendre ensemble leur mission — tout en entretenant une relation profonde avec l’ACCEC.

« C’est réconfortant d’être assis à la table en votre compagnie », a-t-il déclaré à l’auditoire national. « Nous puisons notre force et notre inspiration dans l’excellent travail que vous accomplissez… et j’espère que vous trouvez vous aussi de la force dans celui que nous réalisons. »

Teresita Chiarella : Appelés, formés et envoyés

Depuis le Manitoba, Teresita Chiarella — ancienne présidente de l’ACCEC et représentante de longue date des écoles catholiques du Manitoba — a présenté brièvement le parcours qui a mené au financement opérationnel partiel (50 %) des écoles indépendantes, incluant les écoles catholiques, et les raisons pour lesquelles les communautés catholiques ont choisi de maintenir ce modèle.

Elle a passé en revue certains moments marquants : la Loi sur les écoles publiques de 1890, qui a supprimé le financement des écoles confessionnelles, les décennies de plaidoyer qui ont suivi, la création de la Manitoba Federation of Independent Schools et l’entente de financement finale qui, bien que limitée aux activités, permet aux écoles catholiques de préserver leur mission et leur identité, tout en collaborant avec d’autres écoles indépendantes.

Teresita a conclu avec une question fondamentale : pourquoi servons-nous dans l’éducation catholique?

« Vous travaillez dans l’éducation catholique parce qu’Il veut que vous L’aidiez à sauver des âmes… Nous avons été appelés, formés et envoyés. »

Son espérance repose sur la croissance visible des communautés catholiques, y compris les nouveaux arrivants qui souhaitent un apprentissage enraciné dans la foi, et sur le témoignage quotidien des éducateurs et des conseillers scolaires.

Elle a cité le pape Jean-Paul Ier : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres […] ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins. »

Pat Daly : Service et identité catholique

Pat Daly, directeur général de l’OCSTA, conseiller scolaire chevronné et ancien président de l’ACCEC, a situé l’histoire de l’ACCEC dans l’unité : l’unité dans le Christ et l’unité dans la mission. Il considère les assemblées générales annuelles comme des étapes nationales importantes et continues — des moments pour prier, apprendre et renforcer les liens dans l’ensemble du pays.

Pat a mentionné une publication de l’ACCEC en 2002, Bâtir Bethléem en tout lieu, qui a contribué à façonner un dialogue commun sur l’identité catholique. Il a aussi salué la campagne Toonies for Tuition, qui exprime la solidarité nationale envers les familles vivant dans des contextes partiellement financés, voire pas financés du tout.

« L’unité assurée par l’ACCEC fait entendre une voix commune en période de difficultés et constitue un moteur pour apporter des changements positifs en période d’opportunités », a-t-il affirmé.

Il a invité les chefs de file à continuer de poser la question de Saint Jean-Paul II, « Que faites-vous pour évangéliser la culture? », et à être audacieux en renforçant les relations, en renouvelant la formation de la foi chez les adultes et en gardant l’identité catholique au centre.

Foi, unité et espérance en l’avenir

Pour conclure la soirée, Rose a résumé le sentiment d’unité, de célébration et de renouveau qui a marqué ce rassemblement virtuel.

« Bien que nos membres soient réunis tout en étant répartis d’un océan à l’autre, cette soirée nous a rappelé que notre mission est unique — faire grandir et protéger l’éducation catholique au Canada », a-t-elle déclaré.

Le webinaire a aussi offert un moment de solidarité concrète à l’annonce de la Frassati Academy, une nouvelle école catholique qui a ouvert ses portes à Halifax, en Nouvelle-Écosse, à laquelle les participants ont apporté tout leur soutien. Cette école vient de commencer ses activités et entend fonctionner sans financement public. Elle se présente comme un signe vivant de créativité et d’espoir de l’Église en l’éducation catholique.

Enfin, le webinaire « 65 ans de l’ACCEC – Histoires, moments marquants et espérance en l’avenir » a rappelé à toutes les personnes qui servent dans l’éducation catholique que cette mission commune porte encore fruit au Canada. De nombreux participants ont encouragé l’ACCEC à organiser une autre soirée nationale comme celle-ci, conscients de la force avec laquelle une seule heure en ligne peut rassembler une communauté dispersée dans tout le pays et raviver l’espérance en l’avenir.

Nous remercions tous les participants au webinaire et toutes les personnes qui ont célébré cette année anniversaire avec nous. Nous sommes très heureux de faire partie de cette mission nationale essentielle et nous envisageons l’avenir de l’éducation catholique canadienne avec un immense espoir.

Bienvenue aux 65 prochaines années de l’éducation catholique au Canada!

Si vous avez manqué le webinaire, vous pouvez visionner l’enregistrement complet ci-dessous.