Our Lady of Schools, à Halifax en Nouvelle-Écosse, cesse ses opérations.
La dernière cérémonie de graduation de Our Lady of Schools aura lieu en juin, et elle n’accueillera plus d’élèves à partir de cet automne. À cause de la nécessité de se de relocaliser et vu le faible taux d’inscription, le conseil scolaire a pris la décision de ne pas poursuivre les opérations en septembre 2013. Cette école mixte de jour a été ouverte en septembre 2002 après qu’un groupe de parents d’Halifax et de la région eut obtenu de Mgr l’archevêque Prendergast la permission d’établir une nouvelle école catholique indépendante. Cette école, vouée à fournir une éducation ancrée dans la foi à un taux abordable pour les jeunes familles, offre un programme de jardin, l’enseignement au cycle élémentaire entier, et la possibilité de poursuivre en 7e et 8e année.
Cette petite mais solide école a obtenu son plus grand nombre d’inscriptions cette année avec 30 élèves. La suspension des activités de Our Lady of Schools arrive saprès une année ponctuée de défis. Après avoir célébré le 10e anniversaire de l’école l’année dernière, le semestre s’est amorcé dans l’inquiétude.
Quatre jours après le début des classes, on a dû relocaliser l’école à cause d’une inondation des espaces d’enseignement. Le conseil scolaire s’est alors tourné vers la générosité de la communauté catholique pour trouver de nouveaux locaux, bien que temporaires, pour ses élèves. Depuis ce temps, l’école a pignon sur rue dans un complexe professionnel de l’Ouest de la ville, appelé The Village at Bayers Road.
Joni Ashley, présidente du conseil OLOS, nous dit que l’éducation à Our Lady of Schools est guidée par les enseignements de l’église. « Nous voulons que les enfants sachent que la foi n’est pas seulement quelque chose à quoi on pense le dimanche, mais qu’elle fait partie d’eux-mêmes, » ajoutant que la foi catholique enrichit la vie des familles autant que celle des élèves.
Elle souligne qu’en Nouvelle-Écosse, l’école catholique n’est plus subventionnée depuis plus de 40 ans, et qu’il peut être difficile de faire réaliser aux gens son bien-fondé. « Nous sommes devant des générations entières qui n’ont pas fréquenté l’école catholique, alors c’est un défi de faire comprendre la valeur de l’éducation catholique à la population, » dit-elle.
M. Bon Fagan, coordonnateur de la Roman Catholic Schools Association, région de l’Atlantique, indique que OLOS et toutes les écoles catholiques indépendantes des provinces de l’Atlantique doivent pourvoir à leurs propres besoins financiers, et compter sur les frais d’inscription et les dons pour combler leurs budgets de fonctionnement.
M. Fagan mentionne aussi que les dépenses en immobilisations doivent également être couvertes le cas échéant, même si trois des écoles de la région sont aménagées dans des installations louées auprès de leur diocèse. « Naturellement, sans subventions gouvernementales ni appui direct de la part de l’église pour régler les coûts de fonctionnement, les frais d’inscription doivent être couverts par les parents et les donateurs, » dit-il. « On ne refuse aucun élève simplement à cause de contraintes financières. Par conséquent, les programmes de bourses d’études sont importants pour chacune des écoles. »
Il souligne que le Fonds de dotation de l’ACCEC constitue l’une des agences vers lesquelles les élèves peuvent se tourner. Depuis 2006, ce fonds aide les élèves à défrayer l’inscription à l’école catholique dans les provinces où elle n’est que peu ou pas du tout subventionnée. À chaque année, les élèves et les communautés catholiques de partout au pays appuient le fonds de dotation grâce à la campagne de collecte de fonds Toonies for Tuition.
M. Fagan avoue que c’est un défi de taille que de faire fonctionner des écoles catholiques indépendantes dans les provinces de l’Atlantique. « Malgré tout, au cours des douze dernières années, plusieurs écoles ont été mises sur pied, » dit-il. « Les deux plus petites, OLOS et Holy Cross, à St. Alban, à T.N.L., ont dû fermer il y a quatre ans. Les écoles qui subsistent travaillent ardemment à continuer d’offrir leurs services aux parents qui veulent que leurs enfants fréquentent l’école catholique. »
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