La grève des enseignants du secteur public de la Colombie-Britannique affecte tous les enfants et les familles, mais a aussi un impact particulier sur les écoles catholiques de la province.
Comme le rapporte la Fédération des enseignants de la Colombie-Britannique, les enseignants du secteur public sont à négocier avec le gouvernement sur les questions de la composition et la taille des classes, les salaires et le temps de préparation. La grève générale a commencé le 17 juin et aucune entente n’a encore été ratifiée.
Les écoles publiques de la Colombie-Britannique sont entièrement subventionnées par les fonds publics, tandis que les écoles indépendantes reçoivent une subvention partielle. Les écoles catholiques sont de ce groupe et en tant que telles, font partie de la Fédération des associations des écoles indépendantes de la Colombie-Britannique (Federation of Independent School Associations of British Columbia ).
Selon Beverly Pulyk, surintendante aux Island Catholic Schools, la grève des enseignants a un impact sur les écoles indépendantes.
« L’une des éléments qui refait surface à chaque grève, c’est la manifestation contre la subvention gouvernementale aux écoles indépendantes afin de mieux nantir les écoles publiques, » explique-t-elle. En fait, les écoles indépendantes de la Colombie Britannique permettent au gouvernement de faire des économies. Environ 12 pourcent de la population étudiante fréquente les écoles indépendantes, mais ces écoles ne reçoivent que 5,3% du total des subventions. Si ces élèves fréquentaient les écoles publiques, ils exigeraient 12% de la subvention.
« Il faudrait au moins doubler la somme qui est présentement allouée, » dit Mme Pulyk, ajoutant que le gouvernement ne contribue aucunement aux dépenses en immobilisations ni aux rénovations des installations. « Pendant la grève, il nous faut faire valoir notre point de vue avec plus de force et faire connaître les écoles indépendantes à la population et leur coût réel pour le gouvernement. »
De plus, les parents dont les enfants fréquentent les écoles indépendantes sont quand même obligés de diriger l’argent de leurs taxes au système public. En Colombie Britannique, on n’a pas le choix du système scolaire que l’on veut appuyer.
La deuxième façon dont les écoles indépendantes sont affectées lors d’une grève, ce sont par les effectifs scolaires. Habituellement, le nombre d’inscriptions aux écoles indépendantes augmente d’environ deux pourcent par année, mais l’année suivant une grève, ce nombre double.
« Nous recevons plus d’appels. Les parents indécis se trouvent plus enclins à nous favoriser,” explique Mme Pulyk, tout en demeurant circonspecte. « Nous refusons d’accepter l’inscription d’étudiants de façon temporaire, en attendant que la grève se termine. Nous avons une bonne relation professionnelle avec ceux du système public et nous respectons les demandes des enseignants de la province. »
Elle dit aussi souhaiter qu’une entente entre les enseignants et le gouvernement soit ratifiée le plus tôt possible.
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