Les mois d’été n’ont pas été de tout repos pour les intervenants du monde de l’éducation en Ontario.
Au contraire, les négociations entre les conseils scolaires et les enseignants battaient leur plein et comportaient leur part de défis. L’ACCEC veut dévoiler à ses partenaires au pays, à quel point le gouvernement peut rapidement tenter d’infirmer le rôle essentiel des conseillers scolaires, celui d’intercéder au nom des contribuables.
L’équipe qui représentait les intérêts des conseils catholiques de l’Ontario, dont la Ontario Catholic School Trustees’ Association, travaillait avec la Ontario English Catholic Teachers Association (OECTA), lorsque le 4 juillet, après cinq mois de négociations, ce fut l’impasse. Comme c’est le cas dans toute négociation, l’équipe possédait le droit légal de se retirer puisqu’il était clair que les deux parties n’arriveraient pas à une entente mutuellement acceptable. À cette étape, la procédure habituelle selon la Loi sur l’éducation et la Loi sur les relations de travail permet aux conseils individuels (29 en Ontario) d’entamer les négociations avec les unités locales dans le but de signer les ententes collectives.
Cependant, dès le lendemain, la situation a été modifiée. OECTA a signé une entente avec le ministre de l’Éducation bien qu’il ne soit pas leur employeur. Malgré ce fait, cette entente a été entérinée sans le consentement des conseils scolaires. OCSTA ne reconnait pas cette entente puisqu’aucun groupe d’employeurs agissant au nom des conseils catholiques ne l’a signée.
Quelle est la portée de cette entente entre OECTA et le ministre de l’Éducation pour les conseillers scolaires?
« Ceci affecte le rôle des conseillers scolaires puisqu’ils sont élus pour représenter les intérêts des contribuables, comprenant les fonctions de gestionnaires et d’employeurs, » explique Bob Murray, de l’OCSTA. « Le gouvernement a remis ce rôle en question, et cela subvertit leurs droits. »
Suite à cette expérience de l’été dernier, M. Murray offre cette observation aux conseillers scolaires canadiens : « L’élément le plus dérangeant est que sans aucune consultation, les droits des conseils scolaires ont été retirés parce qu’ils ne correspondaient pas aux intérêts du jour du gouvernement, » dit-il. « Le statut des conseils scolaires et le rôle des conseillers sont sérieusement remis en question. Les contribuables s’attendent à ce que les conseillers qu’ils ont élus agissent en leur nom. Cependant, nous avons appris que lorsque leurs intérêts vont à l’encontre des intentions du gouvernement, ce dernier peut simplement les contourner. »
L’ACCEC continue de travailler sur ce dossier avec ses conseils membres et ses autres partenaires en éducation.
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